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Une cérémonie commémorative empreinte d’émotion à Saint-Paër et Pavilly

Les cérémonies commémoratives pour les Résistants et les Déportés BOA du 22 juillet 1944 se sont déroulées, ce samedi 25 juillet 2020, à Pavilly et Saint-Paër.

Les cérémonies commémoratives pour les Résistants et les Déportés BOA du 22 juillet 1944 se sont déroulées, ce samedi 25 juillet 2020, à Pavilly et Saint-Paër.

Au monument aux Morts de Saint-Paër avec les sénateurs Agnès Canayer et Pascal Martin.

Au monument aux Morts de Saint-Paër avec les sénateurs Agnès Canayer et Pascal Martin.

Ce samedi 25 juillet 2020, à l’invitation des municipalités de Pavilly, Bouville et Saint-Paër, ainsi que l’Association des Familles des Résistants et Déportés, j’ai pris part aux cérémonies commémoratives de la Mort et de la Déportation de Résistants BOA du 22 juillet 1944. Bien que je sois député de la circonscription voisine, c’est toujours avec émotion et solennité que j’assiste à ces cérémonies commémoratives.

Ils voulaient être libres

Elu de la République, il est de mon devoir de rendre hommage à ceux qui ont souffert de la barbarie nazie. Parce qu’ils étaient résistants face à l’occupant, ils furent emprisonnés, massacrés, fusillés. N’oublions pas, que des millions d’êtres humains, à travers l’Europe, furent dépossédés de leur nom, réduits à l’état de numéro, matricule tatoué sur le bras, expédiés à la mort dans les camps de concentration parce qu’ils étaient tziganes, parce qu’ils étaient juifs, parce qu’ils étaient homosexuels, parce qu’ils étaient communistes… Ou tout simplement parce qu’ils voulaient vivre libre.

Des profondeurs de ces ténèbres, il y avait pourtant une lueur d’espoir. Elle était à Londres, incarnée par le Général de Gaulle. Elle était en France avec la Résistance, cette armée des ombres qui ne se résignait pas à la honte et à la défaite. Elle était aussi présente dans le cœur des Français, qui allaient montrer que les valeurs humanistes de notre pays, sont à jamais ancrées dans leur âme.

Le terrible 22 juillet 1944

En pays de Caux, des femmes et hommes résistants ont marqué l’Histoire. Le 22 juillet 1944, dans le hameau d’Ybourville, un événement tragique se déroula. La ferme Lebaron devenue un haut symbole de la Résistance en Seine-Maritime, a été le théâtre d’une atroce tragédie : deux FFI membres du réseau BOA des zones Pavilly-Barentin-Yvetot furent abattus ainsi qu’un civil réfugié à la ferme par la Gestapo. Ce jour-là, les deux frères Martin, ont fait acte de bravoure dans l’action de Résistance : plutôt mourir que de céder à l’ennemi. Et deux membres du réseau BOA, arrêtés par la Gestapo, mourront en déportation.

Le devoir de mémoire

Aujourd’hui, notre plus grand devoir, vis-à-vis de toutes ces personnes, est d’utiliser leur histoire pour enseigner inlassablement, pour éduquer, pour faire comprendre combien il est facile de passer du mépris à la discrimination, de la discrimination à la haine, et de la haine au crime. Ces crimes ne sont pas nés de rien, ni venus de nulle part. Ils ont été précédés de multiples signes avant-coureurs. Dans une Europe réconciliée, il faut sans cesse rester vigilants pour défendre nos valeurs, réaffirmer notre détermination et les transmettre aux générations futures. C’est d’ailleurs, en partie, ce à quoi je travaille au sein de la commission des Armées et de la Défense à l’Assemblée nationale.

A l’issue de la cérémonie, Valère His, le maire de Saint-Paër, et Axel, 15 ans, ont signé un protocole d’accord : l’adolescent s’est engagé pour une mission dans le cadre du service national universel.

Moment d’émotion devant la ferme où la tragédie s’est déroulée le 22 juillet 1944.

Moment d’émotion devant la ferme où la tragédie s’est déroulée le 22 juillet 1944.