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L’indispensable mariage entre nouvelles technologies et cybersécurité

Le mariage entre les nouvelles technologies et la cybersécurité est devenu une réalité indissociable de notre époque. Les récents événements ont mis en lumière une préoccupation majeure : notre pays est de plus en plus vulnérable aux cyberattaques. Cette situation souligne l'impératif d'assurer la sécurité dans un monde numérique en perpétuelle expansion.

Des cyberattaques ciblant des institutions majeures comme l’Assemblée nationale, le Sénat, les hôpitaux et les mairies ont mis en exergue la fragilité de nos systèmes d’information. Si l’Internet des objets, l’intelligence artificielle, la 5G et le cloud ont ouvert de nouveaux horizons, ils ont également dévoilé de nouvelles opportunités pour des acteurs malveillants. La nature des motivations varie, allant de simples groupes de hackers à des États-nations cherchant à déstabiliser nos opérations pour leurs propres intérêts géopolitiques.

 

Un aspect inquiétant de ces attaques réside dans leur potentiel de paralysie de nos infrastructures critiques. Imaginons un instant l’effondrement de nos hôpitaux, de nos services de transport ou de nos réseaux de distribution d’énergie à cause d’une cyberattaque ciblée. La révolution numérique qui a apporté des améliorations substantielles à notre quotidien a également amplifié notre vulnérabilité. La dépendance accrue aux systèmes informatiques signifie que leur vulnérabilité pourrait engendrer des conséquences désastreuses pour notre sécurité nationale.

 

La nécessité d’investir massivement dans le domaine technologique s’est traduite dans la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer (LOPMI) votée en début d’année. Avec 7 milliards d’euros de crédits, c’est presque la moitié du budget de la loi qui est consacrée à la « révolution numérique » du ministère et à la modernisation des moyens de lutte contre la cybercriminalité.

 

Ainsi, en matière de cybersécurité, ces crédits permettront de créer une école de formation cyber au sein du ministère et l’équivalent numérique de « l’appel 17 » pour signaler en direct une attaque ou une escroquerie en ligne, 1 500 cyberpatrouilleurs seront par ailleurs déployés et l’ensemble des entreprises et des institutions sensibilisées aux risques cyber. S’agissant du code de procédure pénale, il est adapté pour permettre aux forces de l’ordre, sur autorisation de la justice, de saisir les actifs numériques. Enfin, à l’initiative des parlementaires, les peines encourues en cas de cyberattaques contre un réseau informatique ou bancaire, les hôpitaux et les services de numéros d’urgence ont été aggravées.

 

Toutefois, la cybersécurité n’est pas uniquement une affaire gouvernementale. Les entreprises, les particuliers et même les entités publiques doivent unir leurs forces pour former un front uni contre ces menaces. Ainsi, une vision prometteuse pour l’avenir consiste à intégrer la cybersécurité dès la conception des nouvelles technologies. Cela implique une évaluation anticipée des vulnérabilités potentielles et la mise en place de mécanismes de protection robustes. De plus, la sensibilisation du public demeure essentielle. Les citoyens doivent être conscients des risques et adopter les meilleures pratiques pour se préserver contre les menaces en ligne.

 

Nous nous trouvons à un carrefour où les avantages d’un monde numérique sont indéniables, mais les défis qui en découlent ne doivent pas être négligés. En tant que société, il est impératif de collaborer pour assurer la sécurité de notre nation dans cette ère numérique. Les avancées technologiques ne ralentiront pas, mais avec une vigilance accrue et une action collective, nous pouvons renforcer notre résilience face à ces menaces et protéger notre avenir numérique.