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Effectifs au sein de l’Office national des fôrets

Question

M. Xavier Batut interroge M. le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire sur les effectifs de l’Office national des forêts (ONF) et les répercussions potentielles sur l’avenir des forêts françaises. L’ONF a la mission cruciale de répondre aux défis liés au changement climatique, de garantir le renouvellement des forêts et de promouvoir leur valorisation économique. Au cours des deux dernières décennies, l’ONF a subi une réduction significative de ses effectifs, avec une diminution de 38 %. En 1985, l’ONF comptait 15 000 agents, tandis qu’en 2023, ce nombre est descendu à 8 200. Cette diminution d’effectifs a entraîné une augmentation du recours à des entreprises sous-traitantes pour effectuer les travaux forestiers. Par ailleurs, la réduction du nombre d’ouvriers forestiers met en péril la surveillance et la protection d’écosystèmes fragiles. Elle diminue également la capacité de lutte contre les incendies et augmente les risques d’exploitations forestières illégales. Il apparaît donc impératif de prendre des mesures pour remédier à cette situation. Il lui demande de préciser les intentions du Gouvernement sur le renforcement des effectifs au sein de l’ONF pour lui permettre d’exercer dans les meilleures conditions ses missions de service public.

 

Réponse du ministère

L’office national des forêts (ONF) dispose d’un rôle essentiel et d’une responsabilité faîtière dans la gestion durable de la forêt française. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement a décidé de poursuivre et d’intensifier le soutien apporté à l’ONF à travers le contrat État-ONF 2021-2025, tout en étant attentif aux mesures engagées pour lui redonner des perspectives et un modèle économique soutenables. Ce contrat s’est traduit par un soutien accru de l’État avec le versement d’une subvention exceptionnelle de 60 millions d’euros (M€) sur trois ans et consacre par ailleurs la notion de prise en charge à coût complet des missions d’intérêt général (MIG) portées par l’ONF. Ces engagements de l’État doivent permettre à cet établissement d’effectuer un effort de réduction de ses charges afin d’atteindre l’équilibre financier en 2025. Dans ce contexte, en 2024, les MIG financées par le ministère chargé de l’agriculture doivent de nouveau être revalorisées à hauteur de 7,2 M€ pour renforcer les missions relatives à la défense de la forêt française contre les incendies (DFCI). Par ailleurs, conformément aux engagements pris par le Président de la République, la hausse des frais de garderie initialement prévue dans le cadre du contrat État-ONF a été abandonnée. En 2024, le versement compensateur sera donc revalorisé de + 2,5 M€, après une première hausse de + 7,5 M€ en 2023, afin de ne pas dégrader le modèle économique de l’établissement. À compter de 2024, un financement pérenne permettra la poursuite du renouvellement des forêts domaniales face au changement climatique. Son action contribuera à l’objectif de renouvellement de 10 % de la forêt et de planter 1 milliard d’arbres en 10 ans, tel qu’annoncé par le Président de la République. Enfin, pour répondre aux différents enjeux auxquels est confrontée la forêt publique le Gouvernement a décidé de suspendre pour la deuxième année consécutive les suppressions d’emplois initialement prévues par le contrat. Cette neutralisation va permettre à l’ONF de mobiliser des effectifs supplémentaires sur la DFCI mais aussi sur des actions qui participent à l’adaptation des forêts au changement climatique, dont le renouvellement forestier, ou à la structuration des relations avec la filière bois (contractualisation).