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Détresse des agriculteurs : Xavier Batut a été force de propositions auprès du ministre

Xavier Batut a contribué à l’élaboration du plan d’action pour aider les agriculteurs en grande détresse qui a été présenté, mardi 23 novembre 2021. En voici les principales mesures.

Xavier Batut a contribué à l’élaboration du plan d’action pour aider les agriculteurs en grande détresse qui a été présenté, mardi 23 novembre 2021. En voici les principales mesures.

Un travail de concertation, de dialogue et de proximité avec les agriculteurs de la 10e circonscription a permis au député Xavier Batut d’appirrer sa contribution au ministre Julien Denormandie sur le plan d’action pour aider les agriculteurs en grande détresse (© photo d’archives).

Face à l’importance du mal-être en milieu agricole, les pouvoirs publics ont élaboré une feuille de route pour mieux accompagner les agriculteurs en difficulté. Au côté de mon collègue Olivier Damaisin, je me suis également saisi de ce sujet pour permettre d’identifier plus rapidement les situations de détresse, de coordonner davantage les dispositifs d’accompagnement, et d’accentuer la prévention, avec des moyens financiers renforcés.

Pour ma part, c’est un travail de concertation, de dialogue et de proximité avec les agriculteurs de ma circonscription, mais aussi avec les membres de l’Association de soutien des exploitants agricoles et de la direction de l’Atex, l’Appui Technique et Economique aux Exploitations, au sein de la Chambre d’Agriculture de la Seine-Maritime, que j’ai pu adresser des préconisations à Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.

En Seine-Maritime, ce sont environ 70 exploitations agricoles qui sont en grande difficulté financière. Il me paraissait donc opportun d’augmenter significativement l’enveloppe dédiées aux AREA, les Aides à la relance des exploitations agricoles, pour éviter toutes situations de détresse. Cette proposition, je l’ai défendu fortement auprès du ministre, au début de l’automne dernier.

C’est avec satisfaction que j’acte que l’Etat va renforcer les dispositifs d’aide aux agriculteurs en difficulté économique, avec un doublement de leur budget, de 3,5 millions d’euros par an à 7 millions d’euros. Ils peuvent prendre la forme d’un audit de l’exploitation, d’une aide à la relance de l’exploitation agricole (AREA) en agissant sur l’endettement, une aide économique directe et une aide à la réinsertion si l’exploitation n’est pas viable. De plus, les conditions d’accès vont être déverrouillées ; les critères sont trop restrictifs jusqu’à présent.

Les mesures pour mieux accompagner les agriculteurs en difficulté, même si elles ne s’attaquent pas de front aux causes, ont au moins le mérite de proposer des solutions pour prévenir des conséquences dramatiques. Les situations de détresse dans le milieu agricole ne doivent être un tabou. Malheureusement, les agriculteurs en difficulté ne se manifestent pas d’eux-mêmes.

Voici une synthèse des principales mesures du plan pour mieux accompagner les agriculteurs en difficulté qui a été présentées, mardi 23 novembre 2021, par Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat aux retraites :

  • Des interlocuteurs dans chaque département

Les causes de ce mal-être sont multiples : charge de travail, endettement, manque de reconnaissance, isolement, etc. Le plan prévoit de créer des comités de pilotage dans chaque département, d’ici fin 2022, afin d’accompagner les agriculteurs dans leurs difficultés.

  • Développer un réseau de sentinelles

Partant du constat que les personnes en difficulté ne se manifestent pas d’elles-mêmes, le plan préconise d’aller-vers, c’est-à-dire rencontrer les agriculteurs en difficultés au plus proche de là où ils sont. De tels réseaux existent, et peuvent être constitués par exemple par des proches de familles d’agriculteurs, des voisins, des collègues. Le but du plan est de renforcer ces réseaux, les structurer, et former les sentinelles.

  • Faciliter l’accompagnement économique

L’endettement est une préoccupation importante pour les exploitants agricoles et contribue au mal-être. Cette dimension a été mise en avant notamment avec le film d’Edouard Bergeon avec Guillaume Canet, Au nom de la Terre.

  • Aider au repos

Parmi toutes les catégories socioprofessionnelles, les agriculteurs font partie de ceux qui travaillent le plus. Le crédit d’impôt pour se faire remplacer est prolongé jusqu’en 2024 et le plafond passe de 50% à 60%. Le budget de l’aide au répit de la Mutualité sociale agricole (MSA) est augmenté. Il permet d’accompagner la déconnexion des agriculteurs via des vacances, ou des activités et des parcours pour mieux endurer psychologiquement les difficultés.

  • Suicides et risques psycho-sociaux

Préoccupation accentuée par la pandémie, la santé mentale n’est pas une préoccupation étrangère à la profession agricole. Un numéro d’écoute unique existe pour toutes les personnes en difficulté ou tentées par le suicide : le 3114, ouvert 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Il existe un autre numéro, mis en place par la MSA et adapté au monde agricole : Agri’écoute au 09 69 39 29 19.

Au total, l’enveloppe dédiée au mal-être agricole passera de 30 à 42 millions d’euros par an. C’est un combat collectif que l’on peut mener à notre propre niveau, par exemple devant les étals, quand on achète des produits alimentaires.

Les agriculteurs de la 10e circonscription de la Seine-Maritime le savent, s’ils ont besoin, je reste bien sur à leur disposition :

Permanence parlementaire – 3, rue Shamrock – ZA du District – 76450 – Sasseville

E-mail : xavier.batut@assemblee-nationale.fr

Tél : 07 85 97 62 19