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Abattoirs : un plan ambitieux pour des résultats concrets, l’exemple à Cany-Barville

Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a lancé un « plan abattoirs » en trois volets : renforcer les contrôles, et le cas échéant les sanctions, accompagner et investir massivement dans les abattoirs.

Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a lancé en début de semaine un « plan abattoirs » en trois volets : renforcer les contrôles, et le cas échéant les sanctions, accompagner et investir massivement dans les abattoirs

Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et Xavier Batut, député de la 10e circonscription de la Seine-Maritime, lors d’une réunion de travail en mars dernier.

Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et Xavier Batut, député de la 10e circonscription de la Seine-Maritime, lors d’une réunion de travail en mars dernier.

La France a la chance d’être dotée d’un réseau de plus de 1000 abattoirs assurant un maillage territorial et des solutions de proximité qu’il nous faut soutenir et moderniser. Il n’y a pas de viande locale sans abattoirs de proximité. Des appellations d’origine entières en dépendent.

Dans la 10e circonscription de la Seine-Maritime, l’abattoir de Cany-Barville, l’abattoir Webert-Ricoeur, a été retenu par l’Etat dans le cadre du plan de relance. A l’issue de plusieurs réunions de travail avec le ministère, j’avais eu l’honneur d’annoncer la bonne nouvelle fin avril : l’Etat soutient à hauteur de 1,3 million d’euros le projet de modernisation et d’agrandissement de cette établissement cauchois.

Le « plan abattoirs » présenté, hier lundi, se décline en 3 volets :

1. Accompagner pour investir

Enfin, ce plan s’appuie sur le plan France Relance pour accompagner les investissements dans les abattoirs.

L’objectif est de moderniser et d’améliorer les conditions de travail mais aussi de bien-être animal au sein des abattoirs.

Dotée de 115 millions d’euros, cette mesure du plan France Relance a d’ores et déjà permis de sélectionner 123 projets de modernisation sur l’ensemble du territoire. Ce fort succès témoigne de la pertinence du dispositif. Parmi ces projets, à noter que 44 incluent des dispositifs de contrôle par vidéosurveillance. Il permet également de mettre en place le premier abattoir mobile de France.

Les aides attribuées s’échelonnent de 3 000 euros à 2 millions d’euros, avec une moyenne de 500 000 euros.

A LIRE AUSSI > Plan de relance : un fort soutien financier de l’Etat pour l’abattoir Webert-Ricoeur à Cany-Barville

2. Contrôler

En plus des contrôles existants, de nouveaux contrôles généralisés et coordonnés dans l’ensemble des abattoirs d’animaux de boucherie seront lancés dès septembre 2021. Ils visent à contrôler un point particulier – par exemple l’acheminement des animaux – sur l’ensemble des abattoirs simultanément et de manière inopinée, avec relevé exhaustif des éventuelles non-conformités et mise en place de mesures correctives adaptés et harmonisés. Un bilan et un suivi fin de ces mesures correctives sera assuré pour garantir leur mise en œuvre effective.

Par ailleurs, une force d’inspection nationale en abattoirs, la « FINA », est créée. Six agents seront prêts à intervenir à n’importe quel moment et partout sur le territoire pour la gestion des cas les plus difficiles notamment à la demande des Préfets ou de la DGAL. Cette première force d’inspection pourra être renforcée au regard du retour d’expérience.

3. Sanctionner

Parce que les dérives de quelques-uns ne doivent jamais jeter l’opprobre sur toute une profession, le ministre adressera dès cette semaine un courrier à l’ensemble des Préfets pour rappeler les principes de protection animale en abattoir et leur demander d’agir avec fermeté lorsque la situation l’impose.

Depuis juillet 2020, l’activité a été suspendue pour six abattoirs. Quatre ont repris une activité après des mises en conformité et deux sont toujours fermés.